Cosmos

Mes sentiments alambiqués 
S'apaisent de la douceur des brumes, 
Mon cœur, ineffable guerrier, 
Sourit à mon éveil soyeux. 
 
Le temps, 
Vibration ancestrale de l'étoile effondrée, 
Glisse comme la brise sur l'ubac ombragé. 
 
Plus rien n'est nécessaire que la Vie déployée. 
Que la Vie sublimée par une lune rousse 
Et un soleil cuivré. 
 
Je sens frémir en moi dans ce ventre fertile, 
Une maternité 
Que ma nature même ne pouvait me donner. 
 
Je suis nu comme l'astre irisé, 
Irrigué par la vie, noyé dans le cosmos, 
Tournoyant sans raison et porté par les vents. 
 
Car tout est là de ces causalités, 
Enchainées, imbriquées, recherchées vainement. 
Tout existe et tout est. 
Dans l'illusion parfaite, perfection illusoire.
© Eric Benoit