Je t'ai cherché combien de fois 
J'ai fini par croiser ta voie, 
T'as fait du vide autour de moi, 
T'as fait l'ménage à coup de pelles, 
Amour, amis, danse mortelle. 
  
Mes seins, mes poumons et mon cul 
Mes os, mes couilles t'as pas voulu, 
C'est là haut, dans ma tête, dans l'éther 
Que tu t'plais à tout foutr' en l'air. 
 
Cancer–éther, tu m'pulvérises 
Tu me fais bouffer mes méprises 
Cancer–éther, tu me crames 
Tu veux t'accaparer mon âme. 
 
De la naissance jusqu'à ma mort 
Dans ce combat, t'es l'matador. 
T'es une putain rien ne t'endort 
Toi le cancer qui me dévore. 
 
Tu me bouffes le cerveau 
Sans t'attaquer à ma peau 
Tu me balances dans l'caniveau 
Et tu me regardes de haut. 
Insolent. 
 
Cancer–éther, tu m'pulvérises 
Tu me fais bouffer mes méprises 
Cancer–éther, tu me crames 
Tu veux t'accaparer mon âme. 
 
Tu te moques d'un air narquois 
Tu te moques, tu t'fous de moi 
Tu jubiles quand je larmoie, 
Tu vis de mon désarroi. 
 
Avec toi je suis jamais seul 
Le matin tu te fous d'ma gueule 
Le soir tu déroules mon linceul. 
Tu ris fort et moi je dégueule. 
 
Cancer–éther, tu m'pulvérises 
Tu me fais bouffer mes méprises 
Cancer–éther, tu me crames 
Tu veux t'accaparer mon âme. 
 
Et s'il arrive que je souris 
Tu reviens vite, tu me pourris 
Pour un mot que je n'ai pas dit. 
Putain, putain de maladie. 
 
Tu t'offres sans te faire payer 
Mais t'es une pute et tu le sais 
T'es là, tu m'habites, je te hais 
Vais-je finir par t'adopter ? 
 
Cancer–éther, tu m'pulvérises 
Tu me fais bouffer mes méprises 
Cancer–éther, tu me crames 
Tu veux t'accaparer mon âme. 
 
Cancer–éther. 
Éther éternel 
Malgré toi, moi, malgré mon logiciel 
Malgré tes relents tes assauts sempiternels 
Malgré nous, malgré tout, Putain la Vie est belle.

© Eric Benoit