Quand un cœur se met à chanter, 
Et qu'il se trouve être le mien, 
Qu'il vit, qu'il pulse pour toi pour rien, 
Alors tout s'efface c'est vrai. 
 
Quand les rides arides se creusaient 
Quand la moelle tendre se vidait 
Rien n'était plus vif à cette heure 
Que le son béni de mon cœur. 
 
La voix du soleil s'est éteinte, 
Dissipant au soir mon étreinte, 
Je valse dans la poudre d'or, 
Estompant chagrins et remords. 
 
Et de ce pauvre erre tu t'apeures, 
Quand tout se meurt pour un enfant. 
Je suis comme je me vis, dément, 
Dépassant l'ombre de mes peurs  
  
Bienheureux être sans frontière, 
Le rythme doux, le rythme étrange, 
Endiablé, veillé par les Anges. 
 
Pénètrent en moi ces mains fécondes 
Pour enfanter l'être mort-né, 
Révéler le beau non l'immonde, 
Dans le puzzle de vérité.
© Eric Benoit