Mars a filé, comme une fusée. Derrière toutes les questions que les journalistes avisés posent aux savants qui ne savent rien, il n'y en aura qu'une au final :
Que ferons-nous de cela ? Qu'en restera-t-il ?
Des bribes se dessinent déjà. Avant hier, un discours « improvisé » de Macron chez un fabricant de masques protecteurs...dressant le bilan industriel et les perspectives associées, la relocalisation des fabrications stratégiques...Patati patata.... Et sur la fin de ce long discours magnifiant l'action du gouvernement et les décisions prises (trop tard) pour reconquérir une souveraineté industrielle dans les domaines vitaux, une petite phrase. Une seule ; oh, pas grand-chose, comme une signature, une clé de décodage un brin subliminale : « relocaliser la production stratégique...grâce aux réformes que nous avons déjà faites...nous permettant de rendre la France plus compétitive... ».
Tout y est ! On y revient. L'essentiel, pour eux, qui n'est pas le nôtre.
Après les grands discours du « quoiqu'il en coûte... », « l’État paiera... », les allusions appuyées à un monde nouveau...Retour à l'ancien monde, le seul qui vaille, le vrai, celui qui les sert si bien.
Il nous prépare, fait monter la mayonnaise.
Pendant le confinement, il nous fait maturer. Nous fait confire pour nous ressortir, le moment venu, tendres à souhait et prêts à consommer.
Du confinement à la confiture, il n'y a que deux syllabes qu'il a déjà avalées. Nous ne l'avalerons pas.