Faut-il que les gens suffoquent pour que la terre respire ?
Oui sans équivoque si nous poursuivons après cela. Ce sera elle OU nous.
Elle ET nous si nous écoutons.
Elle seule sinon.
Car ce combat stupide, que seuls les abrutis aveugles veulent encore, est évidemment perdu d'avance.
Une sorte d'angoisse me prend.
Celle de la fin, pas la fin du monde, pas encore mais la fin de ce temps béni qui apporte tant à la terre et à la conscience des hommes peut-être.
Je veux le croire encore.
Car oui nous avons bien deux choix devant nous :
1) On oublie très vite ce qui vient de se passer pour se précipiter sur le bon vieux temps du travail pourri et précaire, des burn-outs et des compensations légères. On ne retient que des enseignements essentiels : faire des stocks de pâtes, de masques, de gel hydroalcoolique et creuser des abris. Se fermer un peu plus aux autres aussi, se protéger, doubler les alarmes et renforcer les frontières, porter les nationalismes, le « tout sécuritaire » et les murs solides portés aux nues. La dégénérescence finale est alors assurée, vite, très vite.
2) Le renouveau, l'essence, l'humain, nous, au milieu de la nature, l'humain comme composant au service de la planète, l'harmonie en tout. La renaissance sur les cendres de ce que l'on a consommé, consumé. L'ascension du Golgotha n'aura alors pas été vaine.