« Ne rien faire » peut constituer une vertu que beaucoup d'entre nous ont oublié, pris dans l'engrenage infernal de nos vies trépidantes. Hélas il ne ne s'agit pas ici de l'incarnation d'une valeur importante et quelque peu oubliée mais plus de la résignation, à la différence de l'acceptation. Se résigner à ne rien faire ou plutôt faire comme si rien en s'était passé, recommencer, comme avant.
C'est le choix du non-choix.
Celui de la facilité aussi qui consiste à reconduire ce qui nous offre un confort, même relatif. Celui de bénéficier de quelques privilèges, quelques avantages de plus que son voisin, de bénéficier, derrière une information tronquée, manipulée et manipulatrice, de jouir d'un semblant de liberté consistant malheureusement à déléguer les axes vitaux de notre vie quotidienne en échange d'une apparence de sécurité et de protection, renforcée jusqu'ici lors de chacune des crises qui ont secoué notre société, des guerres au terrorisme en passant par les crises ou scandales sanitaires.
Alors, à nous de choisir. Comme pour chacune des épreuves qui secouent ou ponctuent notre vie, nous avons devant nous ce renouveau du chemin se séparant en deux voies, l'une est celle de la résignation dont je viens de parler et l'autre celle de l'acceptation de l'existant pour en faire un bras de levier au bénéfice du renouveau et du changement...
Je répéterai, comme je le disais en préambule de cetet réflexion globale, qu'il me parait essentiel de s'écarter de la zone de confort où l'on tenterait de faire comme si, noyé dans une masse trop dense, ou trop éparse, ou trop ceci ou trop cela, on ne pourrait rien, rien d'autre que se soumettre, subir, tendre le dos et, sous le joug de la peur, accepter toute intrusion et destruction partielle de nos libertés. Comme si tout était trop grand pour nous, petits humains modestes, écrasés par un pouvoir qui nous dépasse...
Non. Cela, décidément, non !
Chacun de nous a une responsabilité, celle qui va de pair avec le sens même de sa vie, mais surtout une capacité immense d'agir et d'influer, sur tout, tout ce qui est et particulièrement ce qui ressort de cette crise. Le pouvoir, c'est nous, individuellement. Oui, nous avons un pouvoir, exclusif et total, si nous le souhaitons, sur nous-même et donc sur le monde. Car c’est bien la somme de ces « nous-mêmes » qui constitue l'humanité, et pas les inventions de quelques uns, auxquelles nous avons souscrit, apporté notre contribution et notre soutien dans le passé, et que nous pourrions soutenir encore par notre résignation.